Je suis l’incarnation des trottoirs et de c’qui est recroquevillé dans l’obscurité. Le reliquat blême de rêves d’enfant dans l’béton. Je suis de ceux qui n’espèrent plus rien. Je n’aime pas c’monde, cette époque, ce système. Alors je déroge aux règles. Parce que le pêcheur est un être plus libre que le fervent croyant. Je subsiste par la mine d’un crayon grattant le blanc du papier, de mes nuits, du vivant. Quelque part, je dois être une sorte d’idéaliste déçu. Se métamorphosant en un junkie en quête d’autres couleurs à étaler sur l’existence.