caractère
Indépendant — Sociable — Idéaliste — Têtue — Exigeante — Manque de confiance en elle — Pas toujours Diplomate — Discrète — Casanière — Studieuse — Sérieuse
Indépendante et d'apparence plutôt joyeuse et avenante, Naenia n'en cache pas moins un poids énorme au-dessus de sa tête, qui habite la plupart de ses cauchemars, de ses inquiétudes et de ses hontes. Elle parle peu d'elle, se confie difficilement, ce qui ne l’empêche d'être sociable. Elle aime la compagnie des humains, encore plus celle des Pokémons et idéalise parfois le monde qui l'entoure. Elle n'aime pas se mettre en avant, préfère même l'ombre de son casque de chantier et de son atelier plutôt que les caméras et les projecteurs. Têtue, elle s'applique à elle-même la rigueur qu'elle demande aux autres et manquera parfois quelque peu de diplomatie devant un travail mal fait ou fait à moitié. Soit franc, elle ne comprend que l'on ne s'implique pas dans son travail ou qu'on ne finisse pas une tâche commencée, peu importe l'heure ou le temps passé. Certains de ses collègues sur les chantiers dit en plaisantant (ou pas) qu'elle mord toute personne qui osera rechigner ou la contredire.
Naenia fait partie de ces gens qui vont s'enfoncer dans l'erreur jusqu'à se prouver à eux même qu'ils se trompent. Naenia le sait, Naenia a parfaitement intégré ce défaut dans son travail et a établi un certain nombre de verrou et de vérification car une erreur dans son travail peut mettre en danger des vies. Dans la vie courante par contre, c'est autre chose. Elle ne compte pas le nombre de fois où elle s'est perdue dans un quartier urbain parce qu'elle s'entêtait dans une direction, voire pire, à se retrouver dans des endroits pas forcément bien famés. Mais bon, c'est vite oublié, effacé. Il ne faut pas qu'on s’intéresse trop à elle, qu'on apprenne ses faiblesses. Il faut que tout soit parfait et si ça ne l'est pas, c'est mauvais. C'est qu'elle se déprécie à la moindre occasion. Trop exigeante avec elle-même.
La plupart de ses connaissances pensent qu'elle aime sortir, faire la fête, allé au restaurant, vivre la belle vie, découvrir le monde. Pourtant Naenia est un être casanier, bien contente de retrouver sa maison, posée non loin de celle de sa mère, achetée et retapée selon ses plans avec son héritage. Elle aime y lire, cultiver son potager et ses baies, faire la cuisine, broder au coin du feu, Liv en chaufferette sur l'une de ses cuisses en regardant des séries ou en écoutant de la musique. Elle aimerait bien apprendre à jouer d'un instrument. Mais elle ne le fera jamais parce qu'il faudra être parfait tout de suite et qu'elle n'y arrivera jamais.
physique
Cheveux : Long cheveux bruns et lisses, coiffés avec soin
Poids : 60 kg
Taille : 166 cm
Corpulence : Musclée
Signes Distinctifs : Rien de vraiment extraordinaire, il est important de se fondre dans le groupe. C'est en tout cas ce qu'elle pense. Pas de Tatouage, pas de bijou si ce n'est un pendentif discret. Ni grosse, ni maigre, elle entretient son corps par une pratique de sport divers régulier. Rester dans la norme, c'est important. Pas de tenue extravagante, pas de beaucoup de couleur non plus, un style sage, causal, parfois même un peu vintage. Le seul endroit où elle s'autorise un peu de fantaisie, c'est au niveau de la coiffure. Tous les jours différents, dans un répertoire assez vaste. La coiffure, c'est comme l'architecture ou la pâtisserie, tout est une question d'originalité et d'équilibre, de sobriété et d'une pointe de folie.
facts
— Liv est un cadeau de sa mère pour à son entrée à l'université , il y a 9 ans
— Une partie du salaire de Naenia passe dans les livres qui remplissent ses bibliothèques. Sa mère plaisante en disant qu'elle veut un jour prendre sa retraite anticipée et concurrencer la bibliothèque municipales .
— Elle a notamment un vaste choix en livres de cuisine et en romans policier
—Naenia est très fusionnelle avec sa mère . Quand elle n'est pas en déplacement et qu'elles n'ont rien de prévu , elles viennent diner l'une chez l'autre.
— Un jour , elle a voulu dans une papeterie du Zeus Plaza, elle s'est tellement entêté dans son itinéraire qu'elle se retrouvé au milieu d'un combat illégale à la Gloire d'Hadès. Ça ne lui a pas servi de leçon
— Son sens de l'orientation est quelque peu ... défaillant. Un comble pour une architecte.
— Depuis qu'elle a hérité à part égale de son père avec sa mère , Naenia est devenue très riche. Si ce n'est son lieu d'habitation, rien ne transparait sans son comportement, ses tenues ou ses habitudes (et la fortune dort plus ou moins sur l'équivalent d'un livret A)
— Sur la photo de l'inauguration de l'arêne fée , Naenia est subrepticement planquée derrière un type du marketing. Vous savez ? Celui qui fait deux mètres. Coincidence ? Je ne pense pas.
histoire
Othniel. Ce nom est à la fois une bénédiction et une malédiction à porter. C'est le nom d'Anton Othniel, un des premiers architectes d'Odyssey, rentré par la petite porte sans diplôme à vingt ans pas du tout destiné à devenir architecte. Non, il avait commencé comme simple réparateur de Gatcha, un parmi tous les autres. Mais Anton était ce qu'on peut appeler un homme têtu et motivé. C'est ainsi que cinquante ans plus tard, il a quitté les pieds devant l'entreprise. Arrêt cardiaque, probablement dû au surmenage, ont dit les médecins à sa veuve, Magda. Ça ne l'a pas étonné. Il avait toujours été ainsi. C'est même pour ça qu'elle l'avait épousé au début, alors que sa riche famille industriel ne voyait pas d'un très bon œil cette idylle avec ce parvenu de dix ans son aîné. Ça n'avait pas arrêté Magda, bien au contraire. Elle était bien la seule à savoir le mener par le bout du nez. La question de sa succession au travail s'était posée. Les regards s'étaient tournée vers Naenia, sa fille, toute juste sortie de l'université. C'était il y a 4 ans.
Quelle mouche a piqué l'entreprise d'embaucher cette petite jeune sans expérience, certes tout droit sortie de l'aile d'architecture de l'université Athéna , auréolé certes de l'aura de son père et de tous ses stages passé à son service. Justement. Naenia vit, mange et dort architecture et spécialement architecture d'arène depuis qu'elle est née. C'est une chose que Magda a souvent reproché à Anton. D'élever Naenia dans le seul et unique but de devenir sa successeuse, son héritière. La seule. L'unique. Naenia a donc été élevée à la dure, presque militaire, avec une injonction, une seule, celle d'être la meilleure, sans pouvoir trop se rebeller face à cette autorité paternelle froide, glaciale, dont on craint le doute et la désapprobation, la déception et dont on espère une approbation et des félicitations qui ne viennent jamais. C'est une pression qu'elle subit depuis qu'elle a six ans, à son entrée à l'école primaire, sa mère ayant tout fait pour la préserver avant. Naenia ne se rebelle pas, Naenia suit, tente, obéit. Naenia se construit son personnage de petite fille toujours sage et parfaite, sans accroc. Pas une rébellion, pas de crise d'adolescence, peu de proximité avec les Pokémons, pas le temps, beaucoup d'activité physique, pour se défouler. Une vie réglée comme du papier à musique jusqu'à ses dix-huit ans, qu'elle partage entre travail scolaire, assimilation du savoir et des plans de son père et activités sportives, avec des emplois du temps de plus en plus démentiel. Magda n'arrive qu'à mettre des grains de sables dans la mécanique bien huilé du père et de la fille de temps en temps , au moment des vacances.
Pourtant, Naenia fini bel et bien par exploser d'un coup, à l'entrée à l'université. Elle va rentrer en architecture, faire ses stages chez lui et réussir le cursus comme il en rêve à l'unique et seule condition. Elle ne veut plus le voir. Jamais. Ne plus Jamais. Elle le déteste. Il lui a gâché sa vie. Ses mots sont durs, acerbes, violent. Elle n'a jamais rien pu choisir, elle a toujours eu l'impression en discutant avec ses camarades d'avoir manqué quelque chose. Elle a un mal fou à se faire des amies au collège et au lycée parce qu'elle n'a pas les mêmes références qu'elle. Elle ne connait pas le dernier film à la mode, l'influenceur ou le dresseur du moment, elle ne connait même pas les règles de ces fichus combats alors qu'elle connait par cœur toutes les règlements et normes, tous les mécanismes et l’ingénierie de tel bâtiment sur le bout des doigts. Elle est même capable de dessiner de tête le plan de la plupart des arènes, qu'elles aient été construites par son père. C'est presque pire qu'une connaissance encyclopédique. Elle n'en peut plus. Elle part.
Alors Naenia commence sa vie d'étudiante. Perdue finalement sans son emploi du temps réglé. Elle passe le temps libre de ses premiers mois à regarder le mur blanc de sa chambre étudiante. Puis petit à petit, elle s'y met. Elle fait toutes ses études avec pour identité le nom de famille de sa mère, certes connu mais pas autant dans ce milieu. C'est plus aussi quand il s'agit de nouer des amitiés de ne pas être la fille d'Anton Othniel. Elle fait tout pour que la condition sine qua none de sa tranquillité soit conservée, elle fournit le travail nécessaire pour obtenir son diplôme. Son père ne semblant pas vouloir laisser la main, s’arrêter, elle s'est même mise à rêver qu'elle pourrait être architecte, certes mais architecte ... d'autres chose. D'un nouveau sablier de chronos, de jardins, d'endroit où les gens se sentiraient bien. Il n'en est rien. Dernier pied de nez d’Anton, qui décède alors qu'elle s’apprêter à commencer sa recherche d'emploi. Dernier pied de nez, tandis qu'elle étreint Liv contre sa poitrine. Parce qu'un sentiment étrange l'envahi à cet annonce. Elle n'arrive pas à être triste, comme elle devrait l’être, comme elle l'a été à la mort de son grand père par exemple. Elle n'est pas non plus heureuse, non ça serait cruel. Non, c'est plus ... pâteux. Insidieux. Culpabilité. Remords
Très vite démarchée par Odyssey, elle accepte le poste sans vraiment réfléchir. Elle comprend bien que l'entreprise ne veut pas laisser échapper ce savoir encyclopédique qui leur est si utile. Elle comprend aussi que l'environnement va être bien différent de celui qu'elle a eu en stage, lorsqu'elle était encore protégée par l'ombre de son père. On veut sa place, certains sont prêts à tout. Naenia se surprend à grogner, mordre, taper du pied pour conserver sa place. Elle joue son va-tout quand on lui demande la construction de l’arène fée. Elle y sacrifie nuit blanche et repos, tout doit être parfait, absolument tout. Magda aide à sa manière, décharge sa fille des tâches quotidiennes, accueille ses peurs et ses pleurs comme une enfant, ses doutes aussi. L'arène est inaugurée. C'est un succès. Elle conservera sa place.
Aujourd’hui, Naenia ne sait pas vraiment si ça va "mieux". L’arène est toujours debout (après l'avoir cauchemardé effondré une bonne centaine de fois). Elle est en charge des rénovations. On la confond encore avec l'assistante ou l'apprentie sur les chantiers. Son nom amène murmure, chuchotement et regard impressionnés et nostalgiques. Elle a parfaitement compris qu'elle serait toujours l'ombre de son père, sa continuité, quoi qu'elle fasse. Peu importe. Elle ne vaut pas mieux après tout.