caractère
Chaotique - Bordellique - Tendre - Gentil - Serviable - Artiste - Fier - Pleurnichard - Joueur- Passioné - Manipulateur - Extraverti
[note : comme Skye est genderfluid, dans ce texte-ci j’en parlerai en alternant le masculin et le féminin]
Skye, c’est une adulte qui agit encore comme une gamine, qui n’a pas fini d’explorer son adolescence et d’apprendre à se connaitre. Elle suit ses passions (qui sont multiples, surtout les arts créatifs et textiles), la plus notable étant le cosplay, comme si elles allaient la sauver d’un avenir sombre. Elle est tellement à fond dans ce hobby que lorsqu’elle se costume, elle refusera de vous parler si vous ne l’appelez pas par le nom de son costume (du coup, si elle est déguisée en mimiqui… faut l’appeler comme ça). Certes, elle est plutôt exentrique comme ça, mais ça lui concède une grande joie!
Devenir un adulte sérieux, c’est vraiment pas pour lui! Puis, il sait bien comment faire l’adorable pour obtenir ce qu’il veut, que ce soit votre sympathie ou la paix. Ça fait certes de lui quelqu’un d’un peu manipulateur! Il ne manque pas d’énergie, ce petit : c’est vrai, Skye semble alimenté par une pile lorsqu’il est à l’extérieur de la maison, mais faudrait le voir pendant les rush de couture, à trois heure du matin après son septième café de la journée ; il devient insupportable, sans parler du boucan qu’il créé pour ses colocataires… vraiment, il a beaucoup de chance d’être entouré de gens qui l’aiment.
Skye, elle a vécu le rejet assez jeune, une étape pas facile à vivre dans une vie et qu’elle n’a toujours pas surmonté. Elle serait du genre à tout vouloir faire pour se faire aimer de tout un chacun, et vit très mal la confrontation. C’est une petite bébou d’amour, toujours là pour les autres et qui adore sa nouvelle famille, aussi dysfonctionnelle puisse-t-elle être. Ne lui demandez pas de faire des choses normales d’adultes par contre, genre remplir ses taxes, mettre à jour ses dossiers médicaux ou même tenir un budget; toutes les activités qu’elle n’aime pas, eh bien, elle ne les faits pas! Eh oui, elle est bébé gâtée et s’attend à ce que les autres fassent les choses sérieuses à sa place.
Cette petite boule d’amour adore papoter de tout et de rien (surtout de rien); est chroniquement incapable de se tenir droit; raffole des Pokémons mignons; déteste la laideur; déteste aussi quand quelqu’un ne prend pas soin de son apparence, au minimum; est très pudique, surtout vis-à-vis de sa propre personne; est très humble vis-à-vis de ses talents artistiques et de ses créations, bien qu’il en soit très fier; ne supporterait pas qu’on le critique sans avoir demandé la permission au préalable; déteste avoir froid, se collera sur vous pour un peu de chaleur; aime les câlins, les bisous, même non-romantiques.
histoire
[note : comme Skye est genderfluid, dans ce texte-ci j’en parlerai en alternant le masculin et le féminin]
L’histoire de Sky commence comme bien d’autres; deux parents qui s’aiment, mais qui en arrachent de par leur situation sociale. La vie à Hadès n’est peut-être pas toute rose, mais au minimum ils pouvaient compter l’un sur l’autre, et c’était tout ce qui leur importait. Maman était professeure au lycée et papa, lui, faisait de petits boulots à contrats pour Odyssey, quand il n’était pas simplement à la maison en train de veiller sur les enfants. Oui; Skye a deux sœurs, lui c’est l’enfant du milieu. L’école pour lui était plutôt difficile; du genre à déranger en classe, à ne pouvoir tenir en plus et, surtout, à s’ennuyer très cordialement dans certains sujets plus théoriques que pratique, il était détesté du professorat. Pourtant on sentait bien que c’est un gamin allumé, intéressé, intelligent; pas de bol, le système scolaire n’est pas là pour ce genre d’enfant.
Puis, Skye a toujours su qu’elle était différente des autres. C’était «le petit garçon» toujours dans les affaires de ses sœurs, en train de mettre leurs robes et d’utiliser le maquillage de maman pour se mettre jolie. Et puis il y avait des jours où l’idée de faire ça la répugnait. Elle oscillait entre les deux genres, au jour le jour, et ça lui prit beaucoup de temps avant de pouvoir mettre des mots sur ce qu’ielle ressentait, sur cette dualité en elle. Évidemment, le port de robe ou de maquillage fut rapidement interdit à la maison; on prétextait d’une part qu’elle ne pouvait mettre les vêtements de ses sœurs parce que ce n’était pas à elle, et de l’autre que le maquillage n’était pas pour les enfants. On voyait là une lubie enfantine qui lui passerait; sauf qu’elle ne passa pas, évidemment.
À quatorze ans, en plein milieu de sa crise d’adolescence, Skye avait été se resourcer chez «l’elder gay» du quartier (un big bro au cœur d’or, ouvertement gay, dont la présence rassurait beaucoup Skye, nul autre que Marshal). Celui-ci lui apprit une chose qui restera avec lui pour le reste de sa vie : qu’il n’a qu’une seule vie, et qu’il vaut mieux la vivre en étant soi-même. Alors c’est avec le cœur qui battait à la chamade qu’il retourna à la maison ce soir-là, pour parler très honnêtement avec ses parents de son genre, de leur offrir sa vérité. Ah! Quelle tragédie; lui qui se croyait si brave, voilà que son monde s’écroulait. Ce que sa famille savait déjà se vit confirmé; il n’était plus possible de simplement fermer les yeux, et ses parents, honteux, le mirent tout simplement dehors, à la rue. Et s’ils tentèrent de reprendre contact avec lui, disons que les cicatrices laissées par leur geste lui servira de rappel, à chaque fois, du mal qu’ils lui ont fait.
C’est donc une gamine morveuse qui se retrouva à cogner chez Marshal a pas d’heure, un sac de sport sur les épaules qui contenait les maigres possessions qu’elle avait réussi à rapatrier.
Si c’était une partie de sa vie qui fut très difficile à traverser, et bien qu’elle n’a pas fini de gérer les émotions qui en découlent, la vie ne s’arrêta pas ce soir-là pour elle. Elle passa deux années de plus à l’école; et chaque fois qu’on demandait à voir ses parents, c’est Marshal qui se présenta, prétextant être son frère, disant que les parents étaient trop occupés avec le boulot. Si les professeurs se rendirent compte de la supercherie, en tout cas ils ne dirent rien. Après les deux années obligatoires, Skye quitta le monde scolaire pour de bon, se tournant vers les petits boulots; commis d’épicerie, remplisseur d’inventaire, ce genre de choses. C’était peut-être pas glorieux, mais ça payait les factures et ça la rendait heureuse, indépendante.
Avec le maigre revenu qu’il gardait après avoir aidé Marshal à payer la bouffe et l’appartement, Skye se paya le rêve : une première machine à coudre, un modèle seconde main qui cousait droit, et des tissus, du matériel du découpe… peu à peu, il se monta un studio dans sa petite chambre, se dévouant à son nouveau passe-temps favori : le cosplay. Cette passion devint centrale de sa vie; il rencontra de nouvelles personnes, élargi ses horizons, et de manière générale devint une meilleure personne grâce à ce contact. Et puis l’amour s’installa dans son cœur à même pas dix-sept ans! Une autre ado, un chouya plus vieille que lui, tellement belle qu’elle le rendait vert de jalousie; eh oui, son attirance pour elle s’expliquait par le fait qu’il aurait voulu, tout simplement, lui ressembler. C’était pas très sain, tout ça.
Et pour empirer la chose, même si leur relation allait pas très bien et qu’elles se disputaient souvent, Skye resta pour des raisons pas très nettes; c’est que sa copine était plutôt populaire sur les réseaux sociaux, et que du coup, par proxy, elle était populaire aussi, et elles posaient souvent ensemble avec les costumes de son cru! Est-ce que ça fait de Skye la pire personne de l’univers, qu’elle ait quitté sa copine quand elle a réussi (grâce à sa petite popularité) de se dégotter un boulot bien payé à Odyssey? Probablement, oui! Mais c’était un nouveau chapitre de sa vie qui commençait, et valait mieux la commencer sans le bagage superflu.
Quand il est question de taffer, Skye donne son 110% et ne fait pas dans la rigolade! Heures supplémentaires pour terminer les costumes, apprendre à connaitre la personnalité des dresseurs pour leur faire LE costume parfait pour eux… et on en parle, de ce mec chelou qui aime déchirer ses habits par la force de ses pectoraux ?!? Mais qu’importe; un costume déchiré, c’est un costume à réparer ou refaire, et même si c’est chiant, c’pas grave, Odyssey le lui paie bien. C’est une fois qu’il eut dégoté ce super boulot, à ses dix-huit ans, que Skye convainquit Marshall et quelques autres potes de se rendre à un des bureaux d’Odyssey pour participer pour la première fois à un gatcha…
Quand elle la vie, son cœur fût chamboulé à jamais : une petite Togepi toute mignonne, son bébé d’amour. Skye ne pourrait pas mieux la traiter si c’était son propre enfant! Chouchoutée comme pas possible, on peut parfois se demander lequel des deux est le vrai maitre… et puis aujourd’hui, leur petite famille hétéroclite compte quelques Pokémons, et 6 humains, dont la plupart sont même plus jeune qu’elle. Entre le boulot et le cosplay, elle n’a pas beaucoup de temps pour se poser et se reposer… sans parler de sa propension à aller plutôt rencontrer de nouvelles personnes avec qui discutter!