les petits fours étaient
pas ouf de toute façon...
ses cheveux roux relevés, arrangés un chignon flamboyant, une épingle décorée délicatement insérée à la base de l'ensemble pour maintenir chaque cheveux à sa place. moïra ne s'est pas défait de son goût pour les tailleurs - seulement de sa chemise habituellement présente sous la veste pour l'occasion.
elle porte son sourire comme une accessoire alors qu'elle salut, courtoise, connaissances et clients.
quoi que les deux catégorie s'entremêlent bien souvent. brochette de souris inintéressantes.
dans sa poche intérieur, le poids de la pokéball. elle pose une main dessus, dans un réflexe inconscient.
le haut du panier est là, qui s'attèle à sa grande oeuvre d'animal social. moïra admire la beauté ambiante, apprécie le cliquetis délicats des pierreries aux oreilles, le buit des chaussures aux semelles faites spécifiquement pour rappeler à tout le monde qu'elles valent une fortune. elle attrape un verre en passant, ses yeux parcourent la foule et alors qu'elle entame sa première gorgée, elle l'aperçoit.
l'alcool réchauffe sa gorge et elle défait ses lèvres closes pour afficher le sourire d'un carnassier.
ne pas s'y méprendre, elle ne jubile pas. elle contemple, dans l'arrière plan de son esprit, la brièveté d'une vie.
l'homme s'appelle Ian. il sauve les apparences en venant ici, persuadé de son propre génie. détourner de l'argent, une piraterie commune. mais l'argent d'odyssey, voilà qui devient plus inattendu. et emporter avec lui un fond appartenant au restaurant sans y prêter attention... ah la belle affaire à dû se dire monsieur ian. moïra conserve son regarde sur l'homme, comptant ses verres. la nature nous rattrape toujours monsieur Ian.
il s'excuse - ça se voit dans ses gestes, il se lève - direction les toilettes.
évidemment.
moïra repose son verre, suit l'homme d'un pas léger et, inexorablement, se rapproche...
alors qu'il passe la porte des sanitaires, elle s'arrête sur le seuil et, les mains dans les poches, attend sagement qu'il ressorte.