« Ici, c'est la loi du plus fort. Tu l'apprendras à tes dépens, Reda. »

Sa mère avait été toujours franche et directe.

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Reda naquit au sein d'une famille relativement pauvre, dans le désert d'Anhou. Ayant leur petit enclos d'animaux, ils virent de cela en troquant avec les nomades annuellement. Ces deux êtres résistaient bien au chaud ardent et voulurent que leur fille eût cette même chance. Reda était alors emmenée partout afin de l'habituer aux chaleurs extrêmes de ces lieux. Les premiers mois furent compliqués, les parents durent faire des haltes, couvrir leur enfant, donner davantage d'eau, etc...

Alors qu'elle n'était qu'âgée de cinq ans, elle jouait avec les quelques autres enfants d'un village proche, ils s'amusaient à courir, riaient, jouaient avec ce qu'ils trouvaient ; rien d'exceptionnel mais Reda s'épanouissait de ces petits plaisirs.

De plus, les parents de Reda accueillirent certains voyageurs, égarés ou non, mais Reda était méfiante. Ses parents non car ils étaient habitués, ce n'était pas le premier ni le dernier. La jeune fille avait l'habitude de les recevoir, enfin, de les saluer brièvement car elle était du genre à rester dans son coin malgré qu'elle était ouverte à d'autres, aux autres du village.

Une éducation basique, sans rien d'exceptionnel, Reda acceptait toutes informations avec naïveté. Du haut de ses huit ans, la maman de la jeune fille lui dit alors ses mots qui la marqueront :

« Ici, c'est la loi du plus fort. Tu l'apprendras à tes dépens, Reda. »

Sa mère avait été toujours franche et directe, mais Reda ne comprenait absolument pas. Elle jouait avec ses amis sans problème, elle faisait attention à ne pas s'éloigner, son père n'était pas violent, ni sa mère. Que risquait-elle ?

Un soir, dans sa dixième année, une femme égarée -apparemment par la voix-, encapuchonnée dont le corps entier était caché, et le visage, demanda refuge pour ce soir. Ses parents acceptèrent sans le moindre problème, demandèrent si elle désirait quelque chose mais rien, elle voulait juste s'isoler. Rien d'anormal, personne ne se connaissait ici donc ils demandèrent à Reda de lui montrer, les parents étant occupés à préparer le repas.

« Suivez-moi. »

Dit la petite fille. Cette dernière marcha alors pour ouvrir une porte, indiquant les portes au passage.

« Ça c'est celle de mes parents, ça c'est la mienne, ça c'est les toilettes, ça c'est la salle de bain... »

Elle ouvrit la porte, l'inconnue rentra et s'enferma. Reda ne comprit pas mais alla dîner avec ses parents. Après être repue, elle alla dans sa chambre pour jouer puis s'endormir plus tard.
Un déplacement inhabituel, elle sentit quelque chose sur son visage, Reda ouvrit en grand les yeux et diverses griffures furent immédiatement senties. Un hurlement strident s'échappa de ses lèvres tandis qu'elle essaya de retirer ce qu'elle avait sur le visage, elle ne savait pas ce que c'était. Une main ? Une patte ? Un animal ? Un pokémon ? Autre chose ? Cette chose, dans tous les cas, arracha de nouveaux cris à la petite fille. Ses parents déboulèrent dans sa chambre mais il n'y avait rien hormis du sang sur le visage de leur fille et une fenêtre ouverte.

« Qu'est-ce qui s'est passé ?!

« J-Je sais pas ! »

Sa mère nettoya son visage et découvrit avec horreur les griffures faites sur le visage de sa petite Reda, elle devint aveugle de l'oeil droit suite à cela. Le père revint juste après car il n'y avait plus cette inconnue cachée. Qui était-elle ? Était-elle liée à cela ?

La famille Hono continua sa vie avec une immense méfiance des inconnus, Reda coupa les ponts avec ses camarades habituels pour s'enfermer, réfléchir à ce qui s'était passé. Ses parents refusèrent les inconnus suite à cet événement, la police -ou plutôt la sécurité du village- fit quelques recherches mais abandonnèrent très rapidement. Le père alla dans la ville principale car sa fille faisait ce qui se rapprochait d'une déprime. Il revint trois jours, en tout et pour tout, avec une pokéball vers sa fille.

« Tiens ma puce, tu as besoin d'un compagnon. J'ai eu sa au tirage avec nos économies. Amuse-toi bien. »

Reda fut surprise et attrapa la pokéball, un Flamiaou sortit pour miauler et sauter sur les genoux de la fille. Étonnée, elle hésita mais caressa le pokéball qui ronronna.

« … Coucou toi. »

Un petit sourire aux lèvres se dessina. Grâce à l'acte de son père, Reda retrouva la joie de vivre petit à petit. Le lien qui unissait les deux êtres devint conséquemment plus fort. Au fur et à mesure des années qui passaient, elle se disait qu'il y avait eu abus de confiance, trahison, une chose qui n'était pas admissible. Elle se faisait mille réflexions sur quoi faire plus tard, elle avait continué l'école mais n'était plus du tout intéressée comme avant. Donc...

Donc le jour de sa maturité, avec quelques économies faites par des trocs faits à des nomades ou des travaux faits dans le village, elle décida de quitter le nid familial.

« Je pars dans les villes pour trouver du travail. Ça me donnera une occasion de partir et visiter l'île. »

« Nous te l'espérons ma fille et espérons te revoir. »

Elle câlina ses parents une ultime fois avant de partir avec son Flamiaou sur son épaule.

La vie nouvelle en ville fut assez désastreuse au début, elle trouva un endroit où dormir -Gloire d'Hades- et chercha un travail. Dans le même temps, elle put constater des combats Pokémon sur des écrans de la ville, à Odyssey. Elle se prit d'affection pour les combats, dans le sens où elle appréciait regarder. Elle demanda quelques informations, comme par exemple la personne au milieu, que faisait-elle, etc...

Même si certains peuvent dire que son style actuel ne se conforme pas à cela, Reda est désormais inspectrice des combats Pokémon. Après un entretien d'embauche vigoureux, la personne remarqua la volonté de Reda et son envie sincère d'arrêter les abus. Reda trouve le rôle d'arbitre très important, et surtout, elle ne veut pas que certains corrompent ce métier. Elle ne se fera pas avoir ou duper. Oh non.

Elle vérifie dorénavant qu'il n'y a ni trucage ni dopage. Ce n'est pas exactement arbitre mais cela y ressemble plus ou moins. Elle a un pass spécial pour pouvoir y accéder, semblable à la police mais... pour les vérifications.

Son visage cicatrisé, son air froid et impassible, elle a tout d'une inspectrice impitoyable. C'est certes le cas mais elle n'est pas non plus fermée à la conversation, elle observe juste... mais si elle notifie un quelconque abus, qu'importe la forme, elle sera sans pitié.