« C’est que nous ne nous croisons vraiment que durant ces rencontres » précisa Skye, les jambes et les bras croisés, tentant de contenir le peu de frustration qu’il ressentait en ce moment. Pas pour Austin, nécessairement (quoique bien entendu, étant l’instigateur de la chose, certainement un peu), mais plutôt pour ces rencontres vide de sens qui l’amenaient loin de chez lui, une fois semaine, alors qu’il pourrait être terré dans sa chambre en train de coudre le prochain habit qu’il devait faire sur sa liste, et la liste ne s’arrêtait jamais, elle. Vivre à Hadès, ça voulait aussi dire un long voyagement en transports en commun en aller-retour, tout ça pour une petite rencontre de quoi, trente minutes? Contrairement au médiateur (et possiblement Austin), Skye était payé à contrat et, de ce fait, n’était pas payé pour ces rencontres, et certainement pas pour ses déplacements non plus.
Vous comprendrez, donc, son petit fiel quant à la situation, même si la vérité c’est qu’il s’en voulait aussi beaucoup pour ce qui était arrivé. Mais parfois, il avait l’impression qu’Austin aimait chialer pour pas grand-chose. À quoi cela lui servait-il? Après tout Odyssey n’allait pas le mettre dehors, que gagnait-il donc à sortir des banalités un peu bancales (selon sa perception à lui)? C’était une farce, cette procédure; Skye avait tenté d’être honnête, au départ, s’était excusé encore une fois, avait proposé des pistes de solution pour rétablir la confiance, mais chaque fois on aurait dit que l’autre, là, il s’amusait à douter de sa parole. Skye ne comprenait pas du tout le subtil subterfuge d’Austin; aussi pensait-il que le problème était dans leur relation à eux deux, pas sa peur de se faire prendre à avoir prit des petites vacances payées.
Tout ça, donc, pour lui c’était qu’une farce. Alors pour protester silencieusement (il n’oserait quand même pas interférer avec le bon procédé de la chose), il avait passé sa frustration dans un magnifique habit d’Otaquin, le pokémon qui a inspiré les clowns de cirque de son enfance. Voilà : Austin c’était un clown, et Skye s’habillait pareillement pour bouder. Quel enfant, celui-là.
« Traumatisé? » avance Skye, en premier pensant qu’Austin faisait des chichis avec trois fois rien; mais non, là -Skye se penchait vers l’Evoli pour l’observer d’un drôle d’œil, surpris-, il avait effectivement de drôles de poils, cet Evoli! Son estomac de petit sensible se serra, ses yeux se posant sur son propre Evoli, se demandant si tout allait bien. Avait-il manqué quelque chose? Et d’ailleurs, comment est-ce que Lily aurait pu rendre Evoli malade? Dur à dire vu d’ici; depuis leur dernière altercation, quand même, Lily et Skye avaient fait pas mal de travail, et maintenant Lily aimait montrer son affection sur Skye en se couchant sur ses pieds. Pas à ses pieds, sur ses pieds! Skye n’osait pas le déranger quand il faisait ça; à savoir s’il pouvait le manipuler, ce sera une question pour un autre jour, une autre séance de médiation. Mais quand même, dernièrement il était plus calme et affectueux. Comme quoi la laisse et le harnais faisaient peut-être effets (oui parce que, quand même, après les derniers événements, Skye le gardait toujours en laisse celui-là).
Skye, tombant bêtement dans l’artifice des mots d’Austin, jeta un regard nerveux au médiateur. « Euh, c’est pas très net ce qui se passe avec son Evoli, c’est pas contagieux, toujours? »
Il se déplaça sur son siège, doucement pour le pas déranger l’Evoli à ses pieds, et ajouta : « Mon… »
Oula, grosse hésitation.
« … colocataire »
S’il l’entendait dire ça, probablement que ça briserait son petit cœur, mais bon.
« Mon colocataire est infirmier pokémon. Si vous voulez je lui fait un petit appel pour vérifier les symptômes d’Evoli »
On pourra pas dire qu'il faisait pas des efforts, en tout cas.
Vous comprendrez, donc, son petit fiel quant à la situation, même si la vérité c’est qu’il s’en voulait aussi beaucoup pour ce qui était arrivé. Mais parfois, il avait l’impression qu’Austin aimait chialer pour pas grand-chose. À quoi cela lui servait-il? Après tout Odyssey n’allait pas le mettre dehors, que gagnait-il donc à sortir des banalités un peu bancales (selon sa perception à lui)? C’était une farce, cette procédure; Skye avait tenté d’être honnête, au départ, s’était excusé encore une fois, avait proposé des pistes de solution pour rétablir la confiance, mais chaque fois on aurait dit que l’autre, là, il s’amusait à douter de sa parole. Skye ne comprenait pas du tout le subtil subterfuge d’Austin; aussi pensait-il que le problème était dans leur relation à eux deux, pas sa peur de se faire prendre à avoir prit des petites vacances payées.
Tout ça, donc, pour lui c’était qu’une farce. Alors pour protester silencieusement (il n’oserait quand même pas interférer avec le bon procédé de la chose), il avait passé sa frustration dans un magnifique habit d’Otaquin, le pokémon qui a inspiré les clowns de cirque de son enfance. Voilà : Austin c’était un clown, et Skye s’habillait pareillement pour bouder. Quel enfant, celui-là.
« Traumatisé? » avance Skye, en premier pensant qu’Austin faisait des chichis avec trois fois rien; mais non, là -Skye se penchait vers l’Evoli pour l’observer d’un drôle d’œil, surpris-, il avait effectivement de drôles de poils, cet Evoli! Son estomac de petit sensible se serra, ses yeux se posant sur son propre Evoli, se demandant si tout allait bien. Avait-il manqué quelque chose? Et d’ailleurs, comment est-ce que Lily aurait pu rendre Evoli malade? Dur à dire vu d’ici; depuis leur dernière altercation, quand même, Lily et Skye avaient fait pas mal de travail, et maintenant Lily aimait montrer son affection sur Skye en se couchant sur ses pieds. Pas à ses pieds, sur ses pieds! Skye n’osait pas le déranger quand il faisait ça; à savoir s’il pouvait le manipuler, ce sera une question pour un autre jour, une autre séance de médiation. Mais quand même, dernièrement il était plus calme et affectueux. Comme quoi la laisse et le harnais faisaient peut-être effets (oui parce que, quand même, après les derniers événements, Skye le gardait toujours en laisse celui-là).
Skye, tombant bêtement dans l’artifice des mots d’Austin, jeta un regard nerveux au médiateur. « Euh, c’est pas très net ce qui se passe avec son Evoli, c’est pas contagieux, toujours? »
Il se déplaça sur son siège, doucement pour le pas déranger l’Evoli à ses pieds, et ajouta : « Mon… »
Oula, grosse hésitation.
« … colocataire »
S’il l’entendait dire ça, probablement que ça briserait son petit cœur, mais bon.
« Mon colocataire est infirmier pokémon. Si vous voulez je lui fait un petit appel pour vérifier les symptômes d’Evoli »
On pourra pas dire qu'il faisait pas des efforts, en tout cas.