Sa lèvre tressaillit, Skye tiqua; elle n’était pas assez idiote pour ne pas remarquer le changement dans l’attitude de Mortimer. Elle voulait l’attribuer à un certain professionnalisme, mais la vérité c’était que subitement, la couturière avait profondément honte. Comme si on lui avait dit : oui, et puis après? Qu’est-ce que je fais ici? Skye avait ses propres espoirs sur le rendez-vous, et juré craché elles n’étaient pas toutes seulement liées à son petit fanatisme de collégienne. Elle posa délicatement ses doigts sur le carnet de croquis, le reprenant en lisant la page à laquelle il était ouvert, ses yeux se posant sur les dessins colorés avec ses petits crayons à bois. SI elle avait demandé, c’était qu’elle hésitait; certes c’était ce que le client avait demandé, mais elle ne représentait pas le client mais bien son écurie au complet quand elle lui faisait un morceau de vêtement. Fenrir avait demandé des manches, mais est-ce que c’était ce qui plairait au sponsor? Si Skye avait l’habitude de coudre, elle était tout de même relativement nouvelle quand venait le temps de représenter les idées d’Odyssey.
On lui avait suggéré de trouver quelqu’un qui connaissait la marque pour ainsi dire, mais elle ne s’était pas plus posée de questions que ça sur les spécialités de chaque personne au sein de l’entreprise. Elle avait laissé son excitation prendre le dessus, mais maintenant cette énergie tombait à plat. Elle ne savait que lui répondre. Elle avait honte. Honte de lui avoir demandé, honte d’avoir cru qu’il pourrait l’aider, honte de l’avoir dérangé, surtout. Fallait qu’elle ait plus confiance en elle, au début du processus de création en tout cas; après maintes tergiversations, c’était là qu’elle pouvait vraiment commencer avec assurance. Ah; n’avoir que vingt ans et devoir prendre plein de décisions créatives, c’était pas toujours évident. Elle était restée coite tout ce temps, n’osant pas croiser son regard, avant de finalement avancer :
« Ce que le client veut n’est pas toujours la direction qu’Odyssey veut prendre. » dit-elle calmement, son ton de voix se faisant plus doux. « J’ai cru que vous pourriez m’aider. Si vous croyez que cet habit est la bonne direction à prendre, alors c’est ce que je ferai » dit-elle finalement. Son doux sourire avait quitté ses lèvres, son regard se faisait fuyant; le conte de fée s’était arrêté pour elle, et elle regrettait amèrement sa décision. « Je ne vous dérangerai pas plus longtemps, alors. » dit-elle finalement avant de se lever, replaçant maladroitement la chaise sur laquelle elle était assise.
Elle posa gentiment son carnet dans son sac à dos, puis remis ses souliers. Ah; quelle drôle de journée elle avait eu aujourd’hui.
On lui avait suggéré de trouver quelqu’un qui connaissait la marque pour ainsi dire, mais elle ne s’était pas plus posée de questions que ça sur les spécialités de chaque personne au sein de l’entreprise. Elle avait laissé son excitation prendre le dessus, mais maintenant cette énergie tombait à plat. Elle ne savait que lui répondre. Elle avait honte. Honte de lui avoir demandé, honte d’avoir cru qu’il pourrait l’aider, honte de l’avoir dérangé, surtout. Fallait qu’elle ait plus confiance en elle, au début du processus de création en tout cas; après maintes tergiversations, c’était là qu’elle pouvait vraiment commencer avec assurance. Ah; n’avoir que vingt ans et devoir prendre plein de décisions créatives, c’était pas toujours évident. Elle était restée coite tout ce temps, n’osant pas croiser son regard, avant de finalement avancer :
« Ce que le client veut n’est pas toujours la direction qu’Odyssey veut prendre. » dit-elle calmement, son ton de voix se faisant plus doux. « J’ai cru que vous pourriez m’aider. Si vous croyez que cet habit est la bonne direction à prendre, alors c’est ce que je ferai » dit-elle finalement. Son doux sourire avait quitté ses lèvres, son regard se faisait fuyant; le conte de fée s’était arrêté pour elle, et elle regrettait amèrement sa décision. « Je ne vous dérangerai pas plus longtemps, alors. » dit-elle finalement avant de se lever, replaçant maladroitement la chaise sur laquelle elle était assise.
Elle posa gentiment son carnet dans son sac à dos, puis remis ses souliers. Ah; quelle drôle de journée elle avait eu aujourd’hui.