HRP - Aislinn se présente gentiment, mais elle n'ose pas s'approcher des autres (elle trouve Mabel plus approchable, mais est un peu impressionnée par Fenrir). Soo-Hyun a l'air d'être quelqu'un d'important mais sa tête ne lui revient pas. Approuve le choix de l'orphelinat - mais changera peut-être d'avis si on lui propose autre chose. Elle se battra avec Flambino (Aislinn eut un sursaut lorsque la télévision se mit en marche pour diffuser le message du présentateur. Encore à moitié assoupie, son cerveau se mit en route à pleine vitesse pour ne pas manquer une miette de l’annonce, le corps raidi par anticipation, prête à bondir de son siège au quart de tour. Fausse alerte. Uah... si seulement elle avait un miroir pour voir dans quel état elle se trouvait. Pour être honnête, elle avait bien l’impression d’être la seule aussi tendue dans la cabine. Ça avait le don de l’angoisser, mais elle avait tenu bond jusque-là, ce n’était pas pour craquer à deux pas de l’arrivée.
Bien sûr, elle s’était présentée cordialement aux autres dresseurs qui seraient ses compagnons d’arme dans l’arène, mais entre sa timidité maladive et l’appréhension de sa première arène, elle n’avait pas eu le courage d’aller plus loin. Alors même qu’elle s’était donné du courage en portant son écharpe porte-bonheur... ce tissu rouge vif, enroulé autour de son cou et derrière lequel elle dissimulait tant bien que mal son embarras. Honnêtement, elle avait failli tomber à la renverse en apprenant que Fenrir était dans son équipe, et le fait que les autres semblaient tous plus ou moins se connaitre donnait à la petite brune la sensation d’être mise à l’écart. Des trois, c’était probablement Mabel la plus approchable, avec sa frimousse de sucroquin. Aislinn aurait vraiment voulu bavarder avec elle pour occuper le trajet, mais cela lui était compliqué d’aligner plus de trois mots dans son état, alors elle avait abandonné l’idée. Au moins, elle espérait ne pas lui avoir laissé une mauvaise impression...
La porte de la cabine s’est ouverte et un type à l’air louche avec les cheveux verts est entré pour les saluer, ou plutôt les provoquer. Aislinn eu la sensation qu’elle était censée le connaitre, mais elle avait beau chercher, sa gueule ne lui revenait pas. Il avait un Monaflémit derrière lui, mais ça non plus, rien. Si elle avait pu lui demander son nom, peut-être que « Tang Soo-Hyun » aurait fait clic dans sa caboche, mais elle n’avait pas le cran de lui sortir le « ptdr t ki ? » du manque de respect total. Si son molosse lui mettait une claque, elle aurait passé la première arène la plus courte de l’histoire, alors autant se donner une chance de riposter.
Pour l’heure, leur adversaire tourne les talons et disparait derrière la porte, laissant la tension enfin redescendre un peu. A vrai dire, Aislinn doit se retenir de pouffer dans son écharpe en entendant l’invective de Fenrir. Cela faisait toujours du bien d’entendre tout haut ce qu’on pensait en silence. Question stratégie d’approche, en revanche... oh. La petite boule rose soulevait un point important, l’air de rien.
- Je voudrais pas être dans vos pattes... mais on se bat pour une cause, donc je ferai comme vous voulez. Elle s’essaie à sourire, ça lui vient presque naturellement. L’orphelinat me convient, je connais pas vraiment toutes ces associations de toute façon.
Elle aurait aimé ajouter quelque chose en plus, que c’était sa première arène, ou quel pokémon elle utiliserait, mais elle aurait eu l’impression de se donner des excuses. Ou pire, de s’enfoncer toute seule. Elle avait essayé, vraiment, vraiment dur pour ne pas être nerveuse et agir comme une personne normale. Au fond, quelle importance ? Une fois dans l’arène, ce serait aux flammes d’Inaba de parler en son nom.
HRP - Aislinn trouve le discours de l'enfant un peu malaisant, elle sort du bateau avec les autres et voit Fenrir se faire bousculer, comme Mathilde a l'air bizarre elle se prépare au combat et sort sa Flambinette de sa pokéballLa petite brune comprend au regard de Mathilde que cette dernière n’est pas très confiante en ses capacités. Cela devait peut-être la rassurer de savoir qu’elle ne serait pas le seul poids mort de l’équipe, mais c’était plutôt l’effet inverse qui se produisait... après tout, elle visait la victoire, elle aussi.
Peu de temps après, le son des haut-parleurs grésille à nouveau le temps d’une annonce et c’est une petite fille qui vient faire un discours sur le poste. Aislinn se demande si elle est la seule à trouver cela bizarre, mal placé même, d’utiliser une gamine tenant à peine sur ses pieds pour faire du pathos devant les caméras. Une feuille morte, qu’un coup de vent suffirait à balayer – c’était l’image qu’elle en avait. Avec la qualité du micro, la moitié du discours se perdait en bruits statiques et saturation... la dresseuse grimace un peu devant le spectacle, mais se retient néanmoins de tout commentaire. Les applaudissements s’ensuivent comme un scénario mené d’une main de maître, point le temps de niaiser puisque le bateau vient tout juste de débarquer.
Emboitant le pas à ses camarades d’infortune, Aislinn inspire un grand coup en foulant la terre ferme. Voilà une arène bien sinistre, uh ? On dirait un décor pour un de ces vieux films de série z avec des zombies. Elle observe l’épave hantée au large en se demandant si cela ne ferait pas un bon point stratégique à défendre... personne n’allait jamais dessus, lors de rediffusions. Une vraie déception, alors elle aurait bien tenté le coup, mais elle avait dit qu’elle suivrait le groupe, alors... en se tournant vers Fenrir, elle vit la grosse brute de tout à l’heure lui enfoncer la clavicule avec un coup d’épaule « tout à fait fortuit », avant d’adresser son petit message de fair-play comme la courtoisie l’impose. De son épaule ou de son égo, Aislinn se demandait lequel était le plus blessé, sur le coup...
... et maintenant ? A voir la direction que cela prenait, elle n’aurait pas été étonnée de voir Fenrir tracer droit devant pour aller régler ses comptes avec l’autre beau parleur, et elle n’était pas spécialement emballée à l’idée de devoir jouer les pacificatrices. Fort heureusement, ce fut Mathilde qui se dévoua pour ce rôle... du moins c’est ce qu’elle pensait, avant qu’elle ne fasse le lien avec les paroles qu’elle venait de cracher au dos du damoiseau.
Eh... on va se battre, là, maintenant ? Aislinn réalisa sur le coup qu’Inaba dormait toujours dans sa pokéball, alors elle rectifia le tir au plus vite. Parer aux éventualités d’abord, réfléchir ensuite... ah, flûte ! Il fallait bien qu’elle dise quelque-chose là, non ?
- Moi, personnellement, je m’en fiche pas mal... mais on est là pour se battre, pas pour s’aboyer des insultes.
Ce changement soudain dans la personnalité de celle qui semblait, toutes proportions gardées, la personne la plus composée du groupe, mettait la brunette dans une position plutôt inconfortable. Elle n’était pas très à l’aise dans la spontanéité, mais si on devait ouvrir les hostilités maintenant, c‘était plutôt à leur avantage. Plus on laissait le temps filer, et plus ce groupe allait se fissurer. A moins que Mabel n’arrive à recoller les morceaux, c’était peine perdue... tu penses que ça tient toi, avec de la barbe-à-papa ?
HRP - Aislinn s'en allait pour allumer l'arbre et lui faire des décorations de noël, mais l'action de Fenrir la fait changer d'avis et elle préfère aller caler un double-pied sur Absol (Inaba prend le type combat avec Libéro)Aislinn n’a pas l’habitude. De se battre en équipe, compter sur les autres, tout ça. La vie en général, elle vous apprend plutôt à faire le contraire. Ce sentiment dans sa poitrine est trop étrange pour qu’elle arrive à en tirer un sens. Est-elle heureuse de pouvoir se battre à leurs côtés ? Mmh... le bonheur, c’est quelque chose de différent encore. Si je devais choisir je dirai... que c’est l’espoir.
Le semeur de pagaille s’en est allé en ricanant, en bon méchant pas beau qu’il est. Qu’il aille donc se terrer dans son donjon, le boss de fin. Ça lui donnerait plus d’occasion de farmer l’xp sur les autres participants. En parlant du loup, deux nigauds à l’air goguenard referment le chemin derrière le Méchant, s’interposant avec leurs deux sinistres partenaires. Aislinn tira sur son écharpe, dissimulant un rictus amusé ; à croire qu’ils suivaient un script, c’est pas possible autrement... bah, ce n’était pas plus mal. Fenrir avait besoin de décompresser, ils en avaient tous besoin.
Ce fut Mabel décida d’ouvrir les hostilités la première avec des éclats magiques. Une attaque de dispersion, pratique pour attirer l’attention et couvrir ses alliés. La brunette claqua les talons de ses bottes dans la poussière, informant Inaba qu’il était temps de passer à l’action, en marchant sur le devant de la scène. Torgamord aura sûrement profité de l’entrée en scène pour sauter sur l’Absol. Dans ce cas, la meilleure chose faire pour ne pas les gêner, c’était d’occuper l’arbre mort en allumant un joli feu de joie dans ses rameaux. Si elle avait eu une hache, elle l’aurait taillé en petit bois elle-même, mais là...
Fact : elle avait essayé d’en fourrer une dans son matos à l’embarquement, mais elle s’était faite refoulée par les vigils. Pourquoi qu’elle aurait besoin d’une hache, qu’ils disaient. Bah, pour le camping, couper du bois, enfoncer des portes, ce genre de trucs ? Rien d’illégal, promis juré. Ahem.
Bref, ça, c’était le plan. Il y avait juste un petit, tout minuscule détail qu’elle n’avait pas envisagé : que le bourrin du groupe se mette à faire un truc chelou. Le style de truc qui ressemblait à... « laser glace » ? Oh le con.
Le courant glacial du rayon passa juste à côté d’elle pour détonner vers le Désséliandre ennemi. Elle ne l’avait pas, mais alors vraiment pas vu venir. Et ça lui plaisait énormément.
- Bon, ils ont l’air de gérer tout seuls. Tu en penses quoi, on va se faire sept-ans-d’malheur ?
Elle crut percevoir une lueur d’excitation dans les yeux du lapin, une chose qui n’arrivait qu’une fois toutes les dix lunes depuis qu’elle l’avait recueilli. Inaba fit son meilleur quart de tour et détala vers l’Absol sans poser plus de questions, profitant de son agilité naturelle pour réduire la distance et lui assener son meilleur double-pied à la première ouverture qu’il lui laisserait. S’amuser un peu, une fois dans sa vie, ça ne pouvait que faire du bien.
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